dimanche 26 mai 2013

Retour à Chisinau



De retour à Chisinau, la semaine a été plutôt calme... à part peut-être au niveau météorologique! en effet, depuis notre retour, les orages sont assez fréquents. Il peut faire très beau et plutôt chaud en début de journée, puis le temps se gâte, le ciel devient menaçant, et l'orage arrive. Il se met à pleuvoir des trombes, à certains endroits les rues sont inondées. C'est assez étonnant ce changement brutal de temps!

Mercredi matin, ma référente de la structure coordinatrice m’a accompagnée à ma structure de travail. Le directeur m’a expliqué le fonctionnement de la structure : c’est donc un centre financé par le Haut Commissariat aux Réfugiés, destiné aux demandeurs d’asile et réfugiés en Moldavie (actuellement, la plupart vient de Syrie) pour leur fournir un soutien juridique, social et matériel. Différentes personnes y travaillent, notamment un travailleur social, un professeur d’art, une personne chargée de la sécurité et de la logistique, une chargée de projet, etc. Le centre comporte une salle d’ordinateurs à accès libre (elle est également ouverte aux gens du quartier), une salle de sport, une salle de loisirs et une salle pour des ateliers créatifs. Normalement, les usagers peuvent venir n’importe quand pendant les heures d’ouverture. Dans la pratique, comme ils habitent plutôt loin du centre et qu’ils sont assez occupés, ils ne viennent pas très souvent, m'avait dit une des volontaires.
Le directeur m'a dit que l'équipe étaie très intéressée par les initiatives des volontaires (ex: monter un atelier créatif, monter une séance de sport, etc.) et qu'ils nous laissaient beaucoup de place pour ça. Le problème, c'est que pour ça, il faut connaitre la structure, son fonctionnement, et tout simplement les usagers. Et pour le moment (et pour toujours d'ailleurs), je n'ai pas d'emploi du temps fixe, je choisis de venir quand je veux, et souvent ce sont eux qui font appel aux volontaires lorsqu'il y a des évènements spéciaux à organiser (les prochains seront en juin). Ca ne me motive donc absolument pas... Je préférerais être dans une structure avec un emploi du temps fixe, où j'ai des tâches précises à effectuer, où je suis réellement en contact avec le public, et où il y a aussi de la place pour les initiatives des volontaires. En tant que volontaire SVE, je suis sensée travailler 30h par semaine... on est très loin du compte dans cette structure! Ca me déçoit d'autant plus que dans le projet écrit que j'avais reçu avant de partir, il y avait un planning détaillé de la semaine avec des tâches précises à faire: ateliers créatifs et sport avec les enfants, aide aux devoirs, etc. Quand j'avais évoqué ça avec l'une des volontaires, elle m'avait dit qu'on ne travaillait presque pas avec les enfants...!
Je commence donc sérieusement à rechercher d'autres structures où je pourrai travailler. Je pense aller à l'Alliance Française la semaine prochaine pour voir s'ils n'ont pas des pistes. A suivre!

 Sinon, on fait pas mal de soirées avec les volontaires, c'est plutôt sympa! La vie de volontaires, ça ressemble fortement à la vie des Erasmus! ;)

Hier samedi, j'ai vu Cristina. Elle m'avait proposé d'aller visiter des musées. Nous sommes donc allées au Musée d’archéologie et d’histoire de la Moldavie. C'était des objets exposés allant de l'âge néolithique à l'époque contemporaine. C'était intéressant, et il y avait de superbes objets antiques (poteries, bijoux).
Après cela, nous avons fait un tour au marché artisanal, où se vendent des peintures, des objets d'artisanat typiques de Moldavie, des bijoux, des poupées russes, etc. Toutes ces poupées russes, j'adore!

mercredi 22 mai 2013

Une semaine en Ukraine

Dimanche 12 mai, j’ai donc pris le train couchette Chisinau-Moscou direction Kiev pour 1 semaine. C’était assez génial de prendre ce genre de train datant d’une autre époque pour nous. 


 Le train était à 21h et arrivait à Kiev à 13h (imaginez le temps qu’il faut pour aller à Moscou…!). Nous nous sommes fait réveillées vers 4-5h à la frontière pour montrer nos passeports aux gardes-frontières moldaves puis ukrainiens. Ca y est, mon passeport commence à se remplir :)

L’arrivée à Kiev a été plutôt chaotique : nous étions parties sans vraiment préparer notre voyage, et nous n’avions pas de monnaie ukrainienne (le « hryvnia », prononcez « grivnia ») et pas non plus d’adresse pour dormir. Nous pensions donc retirer un peu d’argent, puis aller dans un cybercafé pour trouver une auberge où dormir. Sauf que : impossible de retirer ! nous avons essayé 3-4 distributeurs dans la gare, et nos cartes bancaires ne passaient pas (j’ai pourtant une carte me permettant de retirer et payer à l’étranger facilement)… Nous nous demandons quoi faire, puis nous essayons de faire appel à la gentillesse des Ukrainiens : nous avons repéré un cybercafé dans la gare et nous demandons au monsieur (le tout en Russe bien sûr, car il ne parle pas Anglais !) si nous pouvons utiliser gratuitement internet, juste quelques minutes, car nous n’avons pas d’argent. Il finit par accepter pour 5 min. Top chrono ! nous voilà en train d’essayer de chercher une auberge à Kiev. Mais en 5 minutes, ce n’est pas aisé, surtout que le gars nous coupe notre connexion régulièrement pour dire qu’on a dépassé notre temps ! Nous avons quand même réussi à choper en vitesse une adresse d’auberge pas cher. Ouf !
Problème : nous avons l’adresse, mais pas de plan ! et comme nous n’avons pas d’argent, nous ne pouvons pas acheter de plan !

Nous essayons alors de trouver des gens pour nous indiquer où se situe l’auberge. On nous dit de prendre le métro, on nous indique où il se trouve. Entre la sortie du train et le moment où nous avons trouvé le métro, nous avons fait plusieurs allers-retours dans la gare !

Nous trouvons donc le métro. Nous demandons au guichet pour acheter des tickets si nous pouvons payer par carte. Evidemment, on ne peut pas ! très bien, très bien, mais on fait comment nous ?!

Finalement, nous continuons de demander où se trouve l’hôtel, et nous demandons à des policiers en uniformes. Ils ne parlent pas anglais, donc ce n’est pas simple ! ils rigolent un peu, voyant que nous galérons un peu ! Mais l’un d’eux sort un plan (qu’Annaëlle a discrètement subtilisé un peu après, et heureusement sinon nous n’aurions jamais trouvé l’auberge par la suite !), ils nous trouvent l’endroit, nous disent quel métro prendre. Nous disons que nous n’avons pas d’argent pour prendre le métro. Ils nous disent de les suivre, et ils nous font passer gratuitement le portique !! Assez surprenant de la part de policiers !

Nous voilà donc dans le métro, avec nos bagages pesant assez lourd, dans la chaleur, assez fatiguées par le voyage. Il faut ajouter à cela que tout est écrit en alphabet cyrillique (heureusement pour moi je sais le lire !), c’est aussi retranscrit en lettres latines, mais c’est de l’Ukrainien, et pas du Russe. Heureusement, ça se ressemble beaucoup, donc nous réussissons à nous diriger.

Le métro est bondé alors qu’on est en milieu d’après-midi. Nous nous arrêtons à  l’arrêt que nous croyons être le nôtre. Il ne s’agit finalement pas du nôtre… il a dû y avoir un bug ! nous reprenons la ligne dans l’autre sens, et nous finissons par arriver à la bonne station de métro. Nous sortons dehors avec soulagement ! Nous nous asseyons un peu plus loin pour nous reposer, car ça a été assez fatigant !
Puis nous demandons à des gens où se trouve la rue de l’auberge, les gens sont plutôt coopératifs. Nous voilà, flanquées de nos valises, arpentant les rues à la recherche de cette auberge. Nous marchons, marchons, nous trompons. Nous sommes fatiguées, il fait chaud, nos bagages sont lourds, et nous ne trouvons pas cette auberge !!
Comme le problème d’argent nous inquiétait un peu (comment payer l’auberge sans argent ?!), nous tentons une nouvelle fois de retirer de l’argent à un distributeur, et là, miracle, ça marche !! 

Grâce à notre persévérance, nous finissons par trouver notre auberge. Forcément, elle se trouve au 5ème étage sans ascenseur… allez, un dernier effort et nous pourrons nous effondrer sur nos lits ! Quoique, après réflexion : nous ne savons pas s’il y a de la place !
Heureusement, il en reste ! Nous sommes donc dans un dortoir de 12 lits, l’endroit est plutôt sympa. Nous nous étalons sur nos lits, n’en pouvant plus. Une fois un peu reposées, nous décidons de commencer à visiter un peu la ville. Il est environ 18h, et nous n’avons que le lendemain pour continuer les visites, donc ça ne sera pas de trop.

Nous avons eu bien raison, car il y a quand même pas mal de choses à visiter ! Et ce soir, il y avait une belle lumière sur les monuments, c’était magnifique ! Les églises sont vraiment sublimes, avec leurs dômes dorés. Quand nous les apercevons de loin, nous nous disons que ça valait toutes nos galères de la journée !
Je vous laisse apprécier par vous-mêmes :



Cathédrale Sainte-Sophie


Sur la place de la Cathédrale, toute une équipe était en train de tourner une pub, avec un bobsleigh. Pendant notre séjour à Kiev, nous avons vu 3 tournages: 2 pour des pubs et 1 pour un film en plein centre, avec un décor et des costumes de l'époque de la guerre.


Vue de la Cathédrale avec une statue


Une autre magnifique église en face de la cathédrale, à une centaine de mètres


Une dame avec un chien ENORME! elle était très contente de poser pour nous, car elle nous a ensuite demandé de la payer pour l'avoir prise en photo!



La même église que précédemment mais d'un autre angle



Une église plus sobre et austère


Maiden Square, la place principale de Kiev. C'est maintenant une vitrine de l'empire de la consommation, à l'instar de Picadilly Circus à Londres, avec d'immenses panneaux publicitaires animés.



Maiden Square encore



Nous finissons la soirée à boire quelques verres dans un bar. Puis nous allons nous coucher, épuisées !

Le lendemain, nous partons vers 10h. La dame de l’auberge nous a donné un plan touristique et nous a indiqué quelques endroits à visiter. Nous sélectionnons le complexe monastique de Lavra, où il y a notamment des catacombes à visiter. Nous pensons également faire le musée Tchernobyl, bien que ce ne soit écrit qu’en Russe. Il y a aussi un musée des toilettes, et un musée de la Seconde Guerre Mondiale qui semble très intéressant.
Nous prenons donc le métro, cette fois de façon légale ! ;) Je crois qu’une fois de plus, nous nous retrouvons dans une mauvaise station… pourtant nous avons un plan du métro. Je ne comprends toujours pas !
 
Voici une vue des escalators dans le métro: il sont très raides et longs car on descend très bas sous terre

 
Nous arrivons assez tard à la bonne station de métro. Il y a un peu de marche, et nous avons déjà faim. Nous nous installons donc dans une sorte de restaurant rapide.

Puis nous marchons, marchons pour trouver ce fameux complexe Lavra. Nous maudissons nos chaussures car elles ne sont pas du tout adaptées pour la marche, et ça devient vite insupportable de marcher, ajoutez à cela la chaleur, nous ne sommes pas en grande forme !

Nous demandons à des passants où se trouve Lavra, car ça nous semble bien loin, nous ne trouvons pas. Au bout d’une bonne heure, nous finissons par trouver ce fameux Lavra. Ouah ! c’est magnifique : rues piétonnes, plein de monastères et églises colorés. Bref, super !

 Lavra



 Lavra


  
 Lavra


 Nous pensons aller visiter les catacombes surtout que c’est gratuit. Nous entrons dans le hall, et une dame nous interpelle, nous demandant de sortir. Nous nous rendons alors compte que les femmes doivent être couvertes pour entrer… nous n’avions pas prévu ça, et comme il fait chaud, nous ne sommes pas très couvertes. Nous essayons alors avec des pulls sur la tête, mais les bras découverts, mais la dame nous dit non. Nous réessayons une fois de plus, les bras couverts mais la tête découverte, et la dame s’énerve presque en nous montrant la photo de la femme sur la pancarte : elle doit être entièrement vêtue… Génial, nous qui nous faisions une joie de visiter ces catacombes, surtout qu’elles étaient gratuites ! Nous allons alors voir les stands de souvenirs, où il y a notamment des écharpes à vendre, mais c’est trop cher pour nous.

Nous continuons de visiter un peu dépitées. Nous sortons ensuite du complexe. Nous nous posons à un endroit pour réfléchir à ce que nous allons faire ensuite. Nous voulons aller au musée Tchernobyl. Je vais demander à un vendeur de café (en Russe s’il vous plait !) où il se trouve et quel métro prendre. Je lui demande également ce qu’est l’immense statue que nous voyons un peu plus loin. Il me dit que c’est tout un endroit dédié à la Seconde Guerre Mondiale (c’est ici que se trouve le musée sur la 2nde Guerre Mondiale), avec des statues, des avions, des tanks. Il me dit que c’est à voir. Je rejoins les filles et leur suggère d’y aller. Nous avons bien fait, il y a des statues immenses représentant des soldats ou le peuple pendant la guerre, elles sont vraiment très expressives, c’est impressionnant.







Une sorte de blockaus, où se trouvent les statues



Les statues très expressives



Les statues, et Annaëlle pour vous permettre de voir leur taille



 L'immense statue à la gloire de l'Ukraine pendant la guerre. Elle est vraiment impressionnante.



Toujours ce complexe historique, avec au fond les églises de Lavra


 
 Deux chars colorés se faisant face, devant la banlieue de Kiev. C'est immense.


Après tout ça, nous allons à la gare car nous devons acheter nos billets de retour pour pouvoir nous faire rembourser le trajet aller-retour par l'organisation qui gère le séminaire.
Autant en arrivant à Kiev, nous sommes tombées sur des gens plutôt sympas, autant là, ce n'était vraiment pas ça! Il y avait d'abord une longue file d'attente pour accéder aux caisses. Nous nous mettons dans une, sans trop savoir si c'est la bonne. Je vais faire un tour pour voir si ce n'est pas ailleurs, et aussi pour savoir si on peut payer par carte, car nous n'avons pas assez de liquide.
Finalement, une personne nous dit que les billets pour les trains internationaux sont dans une autre salle. Là-bas, il n'y a presque personne à faire la queue. Malheureusement, nous tombons sur une femme plutôt désagréable qui ne fait pas tellement d'efforts pour se faire comprendre car elle ne parle que Russe, elle n'est pas patiente du tout et nous renvoie à une autre caisse où la personne est sensée parler anglais. Nous allons à cette caisse, nous demandons si on peut payer par carte, et elle nous dit que non. Génial! Dans une gare internationale, on ne peut payer qu'en liquide!! Et dans cette gare, nos cartes bancaires ne peuvent pas retirer de l'argent! quel bon sens!
Nous sortons un peu excédées de la gare pour voir s'il n'y a pas de distributeur dans le coin. Nous en trouvons un et retirons la somme du billet. Nous retournons à la même caisse. La femme prend nos passeports, s'absente un moment, et nous dit que nous devons repasser au guichet 8, là où la femme était d'une extrême amabilité! youpi!
Nous obtenons enfin nos billets: le seul train à un horaire nous arrangeant est un train qui quitte Kiev à 1h30 du matin, dans la nuit de dimanche à lundi. Et nous arrivons à Chisinau à 19h15 le lundi... 18h de train, ça va être long!

Le lendemain (mercredi), c'est le premier jour de notre séminaire, dans les environs de Kiev. Les volontaires sont attendus maximum pour 13h. Nous avons eu des indications de transport pour rejoindre le complexe où nous sommes logés. Nous prenons donc le métro, et il nous faut trouver la bonne sortie (ce n'est pas très précis sur les indications), avec nos lourds bagages, en essayant de parler Russe. Bref, une fois de plus, nous galérons!
Une fois trouvée la bonne sortie, nous devons trouver le bon bus, sachant que les indications que nous avons disent qu'il n'est pas facilement trouvable. Il ne nous reste plus beaucoup de temps pour le trouver (il y en a un à 10h15, et le prochain est à 16h, donc impossible de le louper), nous marchons vite, demandons à des gens qui n'en savent rien. Nous finissons par le trouver grâce à des gens très sympas qui nous aident. Nous faisons la queue, et nous demandons si nous allons tous entrer dans le bus! Nous retrouvons deux autres volontaires de Chisinau arrivés ce matin en car (c'est beaucoup moins long que le train, mais beaucoup plus pénible car les routes ne sont pas en bon état).
Quand le bus arrive, les gens s'empressent d'y rentrer. Nous sommes tout à la fin, et croisons les doigts pour passer. Ca passe! nous sommes debout dans l'allée, tous serrés les uns contre les autres, mais nous sommes dedans! Le trajet est plutôt long, surtout debout. Il y a en plus des gens qui nous ont clairement dit de nous taire parce que nous parlions trop fort! sympa tout ça! à côté de ça, on a rencontré des gens vraiment très sympas, prêts à nous aider :)


Arrivée au complexe:

Voilà le parc où se trouve une reconstitution d'un village ukrainien, avec des maisons typiques décorées, un restaurant,un endroit avec des animaux, etc.



Voici notre chambre, très confortable



Notre chambre


Le restaurant où nous mangions matin, midi et soir une délicieuse cuisine ukrainienne. Miam!


Ce séjour dans le complexe était juste parfait: les formateurs du séminaire étaient très sympas, le séminaire assez intéressant (parfois un peu ennuyeux pour moi car je n'ai pas encore commencé mon projet), la cuisine divine, l'ambiance entre les volontaires bonne, les soirées à boire cools, bref, on a passé une bonne semaine! Le seul inconvénient, c'était les moustiques! car ici, ils sont très virulents, et ils n'ont pas arrêté de nous piquer!


Le dimanche, le séminaire terminait à 13h30 après le repas. On nous a tous reconduit en bus confortable à la gare de Kiev, on était tous très contents d'éviter le bus que nous avions pris pour venir!

Nous nous sommes quittés là, avec certains nous fixant rendez-vous dans l'après-midi pour continuer la visite de Kiev.
Avec Annaëlle et Ezia, nous voulions aller poser nos bagages dans les consignes pour être tranquilles. Nous avons fait un détour par les toilettes, qui sont toutes à la turque. Et ce qui est drôle, c'est que les portes sont basses, si bien qu'on voit les têtes des gens quand on passe devant! ;)

Nous avons donc poursuivi la visite de Kiev.

 Le monument en faveur de l'amitié russo-ukrainienne. Au dessus, il y a une immense arche, éclairée de différentes couleurs la nuit, comme un arc-en-ciel.



Vue de Kiev



 Une autre église très jolie



Une vue dans Kiev avec une vieille voiture. C'est assez drôle car on peut croiser des vieilles voitures comme celle-là, comme des énormes 4x4, le contraste est étonnant.


Le soir, nous avons rejoint d'autres volontaires pour manger ensemble. Nous sommes allés dans un self-service où ils proposent de la cuisine ukrainienne pour pas cher.
Nous voulions ensuite finir la soirée en buvant un peu, mais aller dans un bar était trop cher. Nous avons donc acheté de la bière dans un supermarché, et nous sommes posés sur des marches, en dessous d'une immense colonne, sur Maiden Square.
Nous avions à peine ouvert les bouteilles, que nous voyons au loin deux hommes en uniformes. Ils tracent leur chemin, puis nous voient, et ils s'approchent de nous. Là, nous nous sommes dit "merde!". Sur leur uniforme était écrit "militzia", pas très rassurant!
En fait, le problème était que nous n'avions pas le droit de boire dans un lieu public! nous aurions pu nous en douter, mais nous avions vu d'autres gens le faire, et les 3 autres volontaires de Donestk, au sud-est de l'Ukraine, voyaient des tas de gens le faire à Donetsk.
Nous avons mis ça sur le coup de la naïveté ("nous ne savions pas") - ce qui n'était pas totalement faux. Ca n'a pas marché. Ils nous ont dit que nous devions les suivre à la station de police pour faire un rapport (et payer une amende)... Nous avons protesté une fois de plus, disant qu'on avait vu des gens le faire, etc. Nous avons également dit que nous avions un train à prendre à 1h et que nous n'avions pas le temps (il était presque 23h), rien n'y a fait! ils nous ont demandé nos passeports, et nous ont dit de les suivre au bureau de police. Alors, un des volontaires de Donestk a demandé combien c'était. Lui et l'un des deux flics se sont éloignés hors de notre vue, ils sont revenus 5-10 minutes plus tard. Le flic a dit "ok, friends, that's ok, take your train tonight!", tout simplement parce que le volontaire avait payé 200 hryvnias (l'équivalent de 20€)! Premier exemple visible de corruption! Wow!
En tout cas, la soirée a été très rentable pour ces deux flics, car on nous a dit que le salaire moyen en Ukraine est de 300-400 euros...
C'est une moyenne, et nous avons parfois du mal à y croire, car les prix alimentaires et des vêtements sont presque équivalents à ceux d'Europe de l'Ouest... Comment font les gens? Nous avons par exemple fait quelques magasins de vêtements dans l'après-midi, et les prix sont réellement les mêmes que chez nous, voire bien plus chers pour des magasins français! C'est étonnant car les magasins ne sont pas vides, loin de là. Alors, cette moyenne ne doit pas vraiment refléter la réalité: il doit y avoir une couche de population très pauvre et une très riche. Apparemment, il n'y a pas de classe moyenne.

Après ce petit incident, nous avons remboursé le volontaire et nous sommes quittés là. Annaëlle, Ezia et moi sommes allées rejoindre la gare.
Nous sommes arrivées à la gare vers 23h30-minuit, le train arrivait à 1h15... Le problème, c'est qu'au moment où nous arrivions, ils étaient en train de fermer des grandes salles avec des sièges, et dans le hall immense de la gare, il n'y a aucun banc...
Dans une autre partie de la gare, à l'endroit où on accède aux quais, il y a plusieurs rangées de sièges, mais ils étaient quasiment tous pris et la plupart des gens dormaient. Nous nous sommes alors installées par terre, le long d'un mur. J'ai commencé à dormir un peu, et une quinzaine de minutes plus tard, 5 hommes en uniformes (militaires cette fois) viennent nous voir pour nous demander quel train nous prenons, le tout en Russe: je n'étais pas réveillée, difficile de comprendre. Bref, ils nous questionnent pendant un moment. je pense en fait que c'était uniquement pour nous signifier que nous ne devions pas nous asseoir par terre...
En Ukraine, il y a eu ce côté assez désagréable de ne pas être totalement libre de nos mouvements...

Le trajet en train a été très long, en particulier une fois que c'était le jour.
J'ai trouvé l'arrivée à Chisinau un peu brutale: après une nuit et une journée tranquille dans le train, il fallait se réhabituer à l'agitation de la ville et au fait qu'elle m'est encore étrangère.


dimanche 12 mai 2013

Visite d'Orhei Vecchi

Je n'ai pas beaucoup de temps pour écrire car je pars dans quelques heures à Kiev en train de nuit. J'ai hâte! J'y vais avec deux volontaires: nous allons visiter Kiev lundi et mardi, et à partir de mercredi jusqu'à dimanche, nous avons notre séminaire d'arrivée avec d'autres volontaires de Moldavie et d'Ukraine.

Cette semaine, j'ai notamment fait connaissance avec une volontaire italienne, fraîchement arrivée comme moi. Elle m'a fait rencontrer une amie moldave à elle, très sympa. Nous nous sommes un peu baladées dans Chisinau, notamment au marché central:



Voici également la cathédrale de nuit. Elle est située dans un parc.



Samedi, avec 4 volontaires, nous sommes parties à 1h au nord de Chisinau pour visiter Orhei Vecchi. Il s'agit d'un site culturel en haut d'une colline où a été construit un monastère. C'est très touristique en Moldavie.







Je n'ai pas le temps de davantage détailler! A dans une semaine!

jeudi 9 mai 2013

Acclimatation à la ville



Mardi matin, j’avais mon 1er cours de Roumain. Cristina est donc venue me chercher, avec une amie, pour me montrer le chemin et pour que je sache quels minibus/trolleybus prendre. Car pour le moment, je me sens vraiment perdue, je n’ai pas de plan, et les transports ne sont pas forcément simples à comprendre.
Nous avons donc fait le trajet en minibus, ça a pris environ ¾ d’heure. Ekaterina, ma prof, est très sympa. Nous avons commencé par voir des formules de politesse : bonjour, merci, au revoir, excusez-moi, etc.), des expressions utiles (je m’appelle, je ne comprends pas, etc.). Nous avons ensuite vu les pronoms personnels, le verbe être, les jours de la semaine, les couleurs… J’ai un autre cours mercredi et un autre vendredi (les 10 premiers cours doivent être assez rapprochés pour pouvoir apprendre le Roumain de façon intensive).

Après le cours, j’ai retrouvé Cristina et son amie. Nous avons pris un trolley pour retourner dans le centre. Nous devions aller à la banque pour que je puisse obtenir ma carte bancaire. Ensuite, je leur ai dit que j’avais vraiment besoin d’un plan pour me repérer dans la ville : j’ai besoin de visualiser pour mémoriser mes trajets. Avec ce plan, je devrais pouvoir commencer à être plus autonome !

Anya m’a appelée pour me dire qu’elle avait contacté le Charity Centre for Refugees et qu’actuellement ils sont fermés pour les vacances et que comme la semaine prochaine je pars 5 jours en Ukraine pour mon séminaire d’arrivée (séminaire dans le cadre du SVE), on remettait à plus tard ma rencontre avec elle et le directeur du centre pour aborder les premiers détails de mon projet. Donc j’irai probablement là-bas à partir du 20 mai. En attendant, ça me laisse le temps de prendre des cours de Roumain, et de visiter la ville.
Cristina et son amie m’ont ensuite raccompagnée chez moi en trolley. Je commence donc à me repérer à mon grand soulagement !

Je suis ensuite allée faire des courses toute seule. Ce n’était pas forcément évident par moment quand sur les boîtes, le nom du produit n’est écrit qu’en Roumain ou en Russe et qu’il n’y a pas d’images ! Il n’y avait presque pas de fruits et légumes, même en conserve. C’est sans doute parce qu’il y a beaucoup de marchands de fruits et légumes dans la ville.
En rentrant, j’ai croisé deux de mes colocs qui m’ont dit que ce soir à 18h, on se rejoignait avec d’autres volontaires place Ştefan cel Mare (c’est la grande avenue dans le centre de la ville) pour ensuite aller en dehors de la ville où se trouve un immeuble abandonné. L’idée est de monter sur le toit pour avoir un beau panorama de la ville.

J’ai donc pu rencontrer les autres volontaires. Nous étions une quinzaine/vingtaine et nous nous sommes entassés dans un minibus, c’était assez drôle !
Arrivés à l’immeuble abandonné, il y avait environ 10 étages, qu’il fallait monter par un escalier pas du tout sécurisé à une extrémité du bâtiment : ça donnait sur l’extérieur, sans aucune protection. Mais arrivés là-haut, la vue était superbe. Ici on peut voir les "portes" de Chisinau matérialisées par ces deux immeubles en escalier.



 Et voici la vue au coucher de soleil:



Nous avons donc mangé et bu et discuté. J'ai notamment fait connaissance avec la volontaires espagnole et la volontaire belge qui sont actuellement à mon projet (l'une part début juillet, l'autre fin août). Je leur ai posé des questions sur le projet, les missions. J'ai été super déçue d'apprendre qu'il n'y avait pas grand chose à faire et qu'elles s'ennuyaient un peu... La belge m'a dit qu'elle s'investissait beaucoup dans d'autres choses en dehors du Charity Centre. Certes j'avais l'intention de m'investir ailleurs (par exemple à l'alliance française si c'est possible), mais c'est un peu dur d'apprendre que le projet qui me tenait tant à coeur n'est finalement pas si génial que ça.
Après ça, j'ai donc eu un coup de blues, parce qu'il y avait une accumulation d'éléments pas très confortables: je squatte une chambre sans pouvoir vraiment m'installer et ranger mes affaires, je suis dans un appartement où mes colocs font la fête quasiment tous les soirs, je n'arrive pas à me repérer dans la ville, à être autonome, la communication difficile qui demande beaucoup d'efforts, et mon futur boulot... Ca fait beaucoup, donc c'est un peu dur. Mais je pense que c'est normal, et comme pour tout, j'ai besoin d'un temps d'adaptation. Il prendra peut-être plus de temps qu'ailleurs...

Hier, mercredi, j’avais mon 2ème cours de Roumain à 14h. Cristina est passée me prendre vers 13h et m’a bien expliqué le chemin. Ce cours était très intensif, ça va demander beaucoup de concentration et de travail. J’ai beaucoup de vocabulaire à assimiler pour le prochain cours…

Après le cours, j’ai retrouvé Cristina et nous sommes allés dans un grand centre commercial de Chisinau : le Malldova (jeu de mots entre « mall », grand centre commercial, et « moldova »). C’était un centre assez classe avec des boutiques plutôt chères. Il y avait un coin spécial français, avec des magasins supposés être français (je n’en connaissais qu’un !) et des cafés.

Je devais ensuite retrouver la volontaire française avec qui je pars en Ukraine la semaine prochaine. Cristina ne prenait pas le même trolley que moi, j’ai donc fait mon 1er trajet seule ! ça peut paraître simple, mais ça ne l’est pas forcément ! je me suis arrêtée un arrêt trop tôt car je ne savais pas exactement où j’étais.
J’ai donc retrouvé Anaëlle et sa coloc allemande. Elles sont super sympas. Nous voulions organiser notre trajet pour Kiev avec Anaëlle. Nous avons décidé de partir lundi matin pour prendre 2 jours pour voyager dans les petits villages de Moldavie et d’Ukraine (le séminaire ne commence que le mercredi midi).

Le soir, nous avons passé la soirée entre volontaires à faire la fête. Une bonne petite soirée !